L’ancien ministre ivoirien du Commerce, Jean-Louis Billon, candidat déclaré à l’élection présidentielle d’octobre 2025, affirme que le paiement de la prime des enseignants, en grève depuis le 3 avril, “n’est pas une solution durable’’.
Dans un texte publié sur sa page Facebook, le député et délégué du Parti démocratique de Côte d’Ivoire (PDCI, opposition) à Dabakala, regrette que l’école soit “l’otage perpétuel des tensions sociales’’ dans le pays.
“Je comprends les frustrations. Je reconnais les défis. Mais je crois fermement qu’aucune cause ne justifie la paralysie de l’avenir de nos enfants’’, a-t-il écrit, estimant qu’ “Il est temps de sortir du cycle grève-répression’’.
Mais pour résoudre la crise de l’école, il propose “une réforme durable des mécanismes de concertation entre l’État et les corps enseignants’’.
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Cette réforme comprend trois axes : “Un cadre permanent de dialogue social dans l’éducation, des audits indépendants sur les conditions de travail, l’instauration des contrats de performance mutuelle entre l’État et les syndicats’’.
En réponse au commentaire d’un de ses followers, qui posait le paiement de la prime exigée par les enseignants comme l’ultime solution de la crise, il a avancé que “ce n’est pas une solution durable’’.
“Au fil des années, plusieurs primes ont été accordées aux enseignants (ex. : prime de logement, prime de correction, etc.). Chaque fois, cela a permis une désescalade momentanée, mais pas l’élimination des frustrations de fond’’.
“Pour cause, ces primes ont souvent été mal appliquées ou inégalement réparties – Certains engagements ont été retardés ou non tenus’’;
“Les revendications vont au-delà des primes : conditions de travail, effectifs pléthoriques, surcharge administrative, statut social de l’enseignant, manque de dialogue constant’’, a-t-il diagnostiqué.
Serge Alain Koffi